personne

Personne ne peut rassembler autant de générations, de classes sociales, de nationalités et d'horizons dans une telle communion.

Le pape, les présidents, les Stones ou la plus grande des manifs sur terre ne saurait regrouper autant de personnes aussi différentes.

Personne sauf Polo !

Le spectacle est dans la foule :



Jo - hey Jo
30 août 2008

good time



Ingrédients pour passer un midi sympa :
- un sandwich (3.80€)
- un Coca Zéro (1.60€)
- un Sport Largos (vitole cubaine by "Roméo y Julieta") et la boîte d'allumette idoine fournie généreusement par le buraliste (2.90€)

Se rendre sur un rocher surplombant la baie de Théoule à l'ouest de Cannes (1l de carburant: 1.60€), poser son casque et regarder les ballets sur la mer et dans les airs (c'est fou c'qu'il y a comme trucs qui bougent quand on prend le temps de s'arrêter) et se rendre compte qu'on a de la chance de vivre dans cette région.

Total : 9.90€.

Quand j'vois c'qu'on paye parfois pour bouffer dans des endroits de merde...



Jo - dolce vità
28 août 2008

l'article

04 août 2008 - à la demande de Jean-René Laplayne - rédac'chef de Corse-matin) j'ai refondu mon texte en supprimant les termes accusateurs envers un élu légendaire de l'histoire politique corse qui prône dorénavant le vote de la diaspora dans son nouveau combat. Il a finalement accepté de le publier le 14 août en plein boum touristique, merci à lui, en me reprécisant au passage qu'il ne partageait pas mon opinion.
Depuis, ce courrier a suscité de multiples réactions dont je me délecte à leur lecture...


Diaspora par ci ou par là, chacun y va de son couplet pour défendre cette partie de peuple migrateur en proie à une crise identitaire.
Les rejeter ou les accepter est un combat littéraire résumé à un pamphlet politico-journalistique bien fade face à la réalité du débat ; le problème étant que chacun définisse humblement sa place pour baigner dans une entente cordiale. Si tant est que payer quelques charges et autres impôts donne l'impression à quelques-uns d'exiger des résultats ( les maires de villages remplissent à foison leur carnet de doléances, bien loin de l'esprit du Livre d'Or ) ils omettent parfois les règles basiques du respect envers les autochtones. Aboyer son appartenance à un peuple aussi fort en caractère que le nôtre alors qu'on choisi de vivre loin de lui, invite à l'humilité lorsque l'on partage les mêmes lieux. Surtout lorsqu'il n'est pas prévu d'y retourner à temps plein.

Si tant est qu'occuper la maison familiale pour se payer des vacances à moindre coût puisse être ressenti comme un devoir de conservation du patrimoine, je m'interroge sur le crédit qu'on pourrait accorder à leurs paroles face à leurs actes effectifs. Parti vivre sur le Continent depuis 8 ans par choix professionnel, j'assume pleinement cette décision, et bien que j'aie la sensation d'être simplement en déplacement, je suis largué face aux réalités de la Corse au quotidien. De ce fait, je pense ne pas avoir le droit d'influer dans des décisions que je n'aurais pas à subir. J'invite les Corses de France à en faire autant, surtout au niveau des élections, par amour de notre Ile et par respect pour nos familles.
La diaspora n'est que de passage au moment de l'année propice à la fête, elle mérite la même considération que ses pairs qui remplissent les plages et les campings : 3 petits tours et puis s'en va.
Le principal n'est-il pas de partager de bons moments ? A chacun d'adapter son comportement.


un pas

Vous connaissez ce fait tragique qui s'est déroulé mardi soir à Bonifacio : il est 20h, cette maman remonte de la plage en empruntant un long escalier qui sépare la route du rivage, son bébé dans les bras et son mari à ses côtés. Plus haut, des jeunes déconnent en lançant de grosses pierres vers la mer.

Par le biais d'un ricochet sur la roche, un caillou est venu s'écraser sur le crâne de l'enfant. Résultat sans appel et irrévocable.

Un pas. Il s'en est fallu d'un pas d'écart.

La maman a-t-elle trébuché d'un pas dans son ascension ? A-t-elle activée son rythme sur quelques pas ? Aurait-elle dû s'attarder un peu plus sur ce paysage avant d'aborder la remontée ? Reprendre son souffle ou accélérer la cadence sur 5 secondes ? Sur seulement 2 PUTAINS DE SECONDES !!
Peut-être dans les cieux certains ont décidé cette rencontre fatale ,comme dans les films ils y ont assisté en décomptant : 3.2.1 - Impact.

La probabilité de l'enchaînement de ces éléments m'apparaît hallucinante par la minutie de sa chronologie, un demi pas et on s'en sortait avec une grosse frayeur. Allez, un bras cassé et 2 côtes amochées.

Un demi pas même, 20 centimètres...

On aura beau en vouloir à mort à ces 2 jeunes parce-qu'il y a toujours un coupable, la notion de destin -bien irréelle face à l'intensité de cette douleur terre à terre- prend ici tout son sens.

Bien que combatif dans la vie, je crois en ce fatalisme contre lequel on ne peut rien. Je suis de ceux qui ne surprotège pas mes enfants puisqu'on ne peut rien contre cette force qui décide pour nous des obstacles qu'elle va nous mettre sur le chemin. Je ne change non plus mon rythme en scooter, persuadé que celui qui va me couper la route un jour et provoquer ma chute, j'aurais pu l'éviter si j'avais roulé moins vite car dans cette notion de destin, en gardant mon allure rapide, celui qui a grillé le stop il est déjà dans mon rétro...

Pour un pas.
Impact.
Un pacte ?

8 août 2008