le condamné [2]

Voilà, c'est fini.

Dans une chronologie superbement annoncée, la fin à sonnée à J-2.

Et si c'était vrai, comme cela a déjà été réalisé par le passé par la rédactrice en chef d'un magazine féminin qui, en rémission, avait continué à rédiger ses pensées jusqu'au jour de sa mort ?

Et si c'était faux ? Et si nous avions été gentiment bernés par un auteur anonyme qui aurait inventé de toutes pièces ce récit dans un but de nous réhumaniser ? Un rédacteur qui aurait posté pour la postérité et qui retournerait dans l'ombre une fois son "forfait" accompli ?
Quelle incroyable idée que je me plais à imaginer avec l'espoir avoué que jamais réponse ne soit apportée.

Longue vie au Blog d'un condamné !

Jo - acclameur
4 juillet 2013

mortel


30 jours à vivre. Chaque jour, une page.

Cette chronologie monopolise mon attention depuis que je l'ai découverte hier ; le thème n'est pas anodin et pourrait être le nôtre demain. J'ai hésité avant de le partager, doutant de la véracité du sujet, craignant un coup tordu de je ne sais quel crétin qui jouerait de nos sentiments pour attirer l'attention ; c'est si facile sur le net aujourd'hui. Si les textes sont froids et concis, ils ne sont pas moins riches de sentiments et de vérités mais on le vérifie assez souvent, ce n'est que lorsque ses jours commencent à être comptés que l'homme s'intéresse à la profondeur...

Le billet d'aujourd'hui (J-25) m'a convaincu de conserver un certain intérêt, c'est pourquoi je choisi de le partager. Et si je réfute le côté morbide du follower que je serai, je considère la perception de ces mots comme un hymne à la vie : http://uncondamne.tumblr.com/archive




Jo - choux (de Bruxelles)
8 juin 2013



reprise

Si les covers aux exercices de style plus ou moins réussis pullulent sur le net, je mettrais celui-ci dans le top ten d'autant qu'il associe la musicalité au plaisir des yeux.

Aaaah, ce Gangnam Style...


"elles voulaient vivre"



Elles "attendaient leur tour" dans le guetto de Vilnius (Lituanie), espérant la file de gauche à celle de droite le jour où la sélection s'opèrerait.

"Lorsqu'ils sont arrivés devant l'officier nazi qui était en charge de choisir qui était apte au travail, qui pointait à gauche les vivants, à droite les morts, la grand'mère a saisi le bébé des bras de sa fille Macha, a pris la main de la petite Salomé que Raya a lachée, et est allée ainsi avec ses deux petits-enfants vers la mort.
Ses deux filles Macha et Raya ont accepté d'être sauvées, de vivre sans leurs enfants. Elles se sont retrouvées dans la file de ceux qui partaient au Lager."
Page 146, La réparation de Colombe Schneck.

"Comment ont-elles accepté ? Leur mère avait choisi : ses deux filles qui avaient à peine trente ans devaient vivre, avoir d'autres enfants, construire l'avenir. Macha et Raya ont été déportées, ont survécu, se sont remariées et eu de nouveaux enfants. Ce ne sont pas des choses pour lesquelles il y a des mots, pour lesquelles on peut se dire, qu'aurais-je fait à leur place? ".
Page 148.

Elles voulaient vivre.
  
Comme la vie est semée de rencontres, cette année est particulièrement riche en apprentissage pour moi. Quand les parcours se croisent, quand les mondes se superposent, on découvre alors la formidable force de vie qui anime ceux qui pourraient, à un moment, décider de laisser tomber. Ainsi, cette jeune fille de Grasse qui vient d'accoucher pour combattre le mauvais sort qui lui a fait perdre son jeune enfant un an auparavant (que je sortirai de ma mailing-list pour ce billet là) ou ce papa que je cotoie chaque jour en ce moment qui a adopté une grande sagesse pour occulter la disparition de son fils il y a quelques années ; ces gens au parcours très difficile qui ont décidé que la vie méritait d'être vécue.

Recommencer. Recommencer à vivre et à y prendre plaisir.

Petite leçon de force pour ceux qui auraient tendance à flancher, qui croient patiner quand le compteur n'est pas à l'heure, qui ont un peu perdu pied et ont du mal à s'agripper.
Petite leçon de force pour nous tous dans des moments qu'on traverse dans nos vies quand on oublie de mettre un coup de pied dans la barrière dont on mesure la faible épaisseur une fois celle-ci à terre...


Jo.
29 janvier 2013

poker






Tout griller sur un seul coup. Y croire, avancer et y aller. (finalement, il y a des trucs biens sur Facebook).

Ces gens qui n'abandonnent pas, qui ne sont pas là où ils souhaiteraient mais qui ne raccrochent pas, qui paient les sacrifices de leur choix, qui continuent d'y croire et font tout pour essayer d'y parvenir. Il n'a pas choisi l'activité la plus facile "l'artisan de la chanson", à bientôt 50 ans il parvient à en vivoter au bon vouloir des patrons de café qui lui accordent une estrade et une soirée dans diverses contrées.
Mais rappelez-vous "Allumer les bougies", ce succès des années 2000 composé par Charlélie Couture. Peut-être n'a-t-il pas toujours "été à l'heure" mais ça s'est joué à quelques secondes parfois puisqu'il a collaboré avec ceux qui sont passés, eux. Et s'il grille à présent ses dernières économies, c'est pour se sentir vivre.
L'éternel choix entre remords et regrets. Entre brasser du vent et agir, entre hésitation et résignation, y aller est probablement la meilleure cartouche à tirer pour s'envoler.


Pour se replonger dans le style de l'auteur, une petite ballade prise à Gainsbourg :

Jo
-à la corde (de Mi)
21 janvier 2013

veiller tard

J'ai été interpellé par ce message rédigé avant-hier par cet amoureux de la montagne alpine dont je "like" la page depuis la réalisation de I believe I can fly. Je ne savais pas les hauteurs savoyardes si polluées et j'ai été sensible à cet appel du coeur, cette constatation d'impuissance face au déclin. Il faut bien que l'économie vive, il faut bien que l'homme consomme, que les camions circulent pour lui donner à manger, qu'il se déplace pour chercher ailleurs de quoi se réconforter, bref, une énigme difficilement soluble même si certains d'entre vous connaissent et appliquent des solutions.

Alors hier soir j'ai été voir les étoiles. Je me suis installé sous le dôme le plus grand du monde pour admirer, grâce à l'exceptionnelle clarté de cette latitude, la multitude des points lumineux qui scintillent dans "notre" ciel.

Et j'ai veillé tard.

Même s'il ne faut pas dire que l'on s'accorde des moments de réflexions profonds sous peine de mélancolie ou de dépression. Même si l'on se heurte aux interrogations et parfois à l'incompréhension quand on s'adonne à la méditation, je ne crains pas la médisance. Aussi, je vous invite à partager mes instants d'émotions et à susciter en vous ce sentiment qui s'avère être un courant de plénitude. S'interroger, penser, se souvenir, se rappeler, imaginer, s'appuyer sur le vécu pour avancer et rêver.

"Ces choses au fond de nous qui nous font veiller tard."
 http://www.youtube.com/watch?v=d1yfnxiHPZI

La nuit est belle quand elle habitée.


Jo.
astérisque
09 janvier 2013


Bonne année

Je crois qu'il y a un âge où l´on commence réellement à ressentir l'émotion du poète. Pour ma part, je crois que ça commence maintenant...