(life)

J'ai visionné cette séquence à des moments différents pour être sûr de ne pas me laisser embarquer par l'émotion d'un jour, par une sensibilité exarcerbée d'une suite de faits ou de pensées rencontrés en journée. Il n'y a pas de fil à suivre dans cette réalisation, pas de story-board précis mais une succession de scènes misant sur des instants de vie magnifiés, simples, à portée de pensée et si proches que je m'y laisse volontiers emporter...

Maintenant j'en suis sûr, c'est de l'amour qu'il y a dans ces clichés.




Summer feelings from sebastien montaz-rosset on Vimeo.
Il n'en n'est pas à son coup d'essai, Sébastien Montaz-Rosset, et je suis fasciné depuis quelques jours par l'univers qu'il expose parmi les 103 vidéos présentées sur son compte Viméo. Tiens à ce propos, "I Believe I Can Fly" a remporté dimanche le prix du film d'aventure à La Rochelle.


"Le sublime doit être dans le sentiment ou dans la pensée ; et la simplicité dans l'expression" - Jean le Rond D'Alembert.


dans l'objectif


Superbe photo parue dans le Corse Matin de ce jour pour illustrer un article sur les intempéries : les bougies, le pain de montagne entamé, le journal plié sur les mots croisés puis la résignation, l'attente et la patience dans l'expression de ce monsieur, maintes fois rompu à cet exercice dans son petit village d'Alandu (Hte Corse).

07 novembre 2011

plouf


Si j'étais pirate somalien, je préfèrerais être arraisonné par une [gentille] organisation de l'Onu que par l'armée Russe... Enfin, ceux-là n'auront pas à souffrir de ce délicat choix cornélien [qui constitue un dilemme, qui oppose la raison et les sentiments] :


http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=TruV3sxS9Zw

RDV en terrain connu

Je me suis ennuyé hier soir devant cet évènement que j'attendais pourtant ; on s'ennuie forcément quand on saisit les coulisses du show, quand on voit clair derrière le numéro...

C'est d'autant plus dommage que la France s'est [enfin] intéressée en masse à ce qu'il se passe hors de ses frontières, à la chaleur du contact humain, aux préceptes de la simplicité et ses versets philosophiques chers à la bonne vie : nous étions 7 millions 700 mille devant notre écran, soit 27% des téléspectateurs, waouh !
Bon évidemment, plus de 5 millions n'ont toujours pas découvert d'autre touche que le 1 sur leur télécommande ("Les experts Manhattan") tandis que plus de 2,5 millions (!) escortaient Louis la Brocante dans ses investigations, les scores de ce téléfilm m'impressionnant toujours..

En fait d'aventure humaine et de spontaneité dans les rencontres, je lui préfère dorénavant les périples d'Antoine de Maximy à travers son concept "J'irai dormir chez vous" dont voici la bande annonce du film qui a été diffusé ce lundi soir.


Et puis en restant sur le thème de cette vitrine de la France que sont les scores de médiamétrie, nous étions 961 000 spectateurs devant "j'irai dormir à Hollywood" (3,7%) tandis que plus de 6.5 millions se délectaient des pouvoirs magiques d'une naine dans la ville...


Aiuuutu ! (au secours)
Photo jointe : hommage à celui qui aurait pu remporter le prix Renaudot décerné ce jour (à 2 voix près), le monde du show-biz littéraire lui ayant préféré l'un de ses pairs...
Jo - desperate tv-man
2 novembre 2011




dissident



Alors qu'il s'avère que nous bénéficiions d'un prolongement de l'été sur la Côte d'Azur, il y a sur la route de ma maison un bosquet qui botte en dissidence. Celui-ci a décidé de respecter la mécanique céleste en faisant fi du dérèglement climatique dont semblent se satisfaire ses congénères. Cette scène n'est pas sans me rappeler mon père qui s'obstinait à respecter le fuseau horaire pendant le passage à l'heure d'été, avec pour conséquence durant quelques temps le décalage de notre déjeuner à 11h30 alors que les copains jouaient encore dehors.

Le temps et le manque poètisent les souvenirs...


«L'extraordinaire se trouve sur le chemin des gens ordinaires.»[ Paulo Coelho]


Jo - bucolique
16 octobre 2011

corrrrida

Il y a des moyens multiples de manifester son désaccord face à ce qui apparaît comme une injustice ; après, tout dépend du courage et de la conviction qu'on met dans sa volonté à vouloir changer les choses.

Conscients qu'ils vont froisser le faible nombre de neurones qui constitue l'encéphale de ceux qui assistent à ce genre de distractions (abolies depuis 3 semaines dans leur pays natal, alors qu'en France on les érige au Patrimoine Culturel parce-que l'Homme évolue différemment de part et d'autre d'une ligne imaginaire nommée "frontière"), ils y ont été quand même.

Et si la façon est certes critiquable, fallait quand même avoir les couilles d'y aller ! :




http://www.youtube.com/watch?v=X_dP8_73KPM&feature=player_embedded


Ce qui a de scandaleux dans le scandale, c'est qu'on s'y habitue. [Simone Veil citant Simone de Beauvoir]

Jo - banderillo
15 octobre 2011

tomato



Assurément la meilleure du moment, même s'il faut être assis sur une sacrée notoriété pour ne communiquer que sur un nom. Moi qui suis un fana de pub (la créative, pas celle de la MAAF), je ne puis résister à l'envie de vous faire plonger quelques instants dans celle qui m'a captivé instanément. La voici , accompagnée du making off pour en mesurer la délicatesse et les prouesses de sa réalisation.

Et puis comme un bonheur n'arrive jamais seul, bain de mer dimanche et tomates en octobre, c'est fabuleux l'été indien !

"Etre heureux, c'est savoir qu'on l'est" [Sylvain Tesson]

Jo - à table !
4 octobre 2011

foire au vin

Septembre, c'est la foire aux vins dans les hypermarchés !

Il va sans dire que les industriels de la grand distrib' (ils se sont tous mis d'accord) ont su percevoir le fin palais qui émanait de votre personne en proposant les meilleurs crus de France.
Evidemment, il va de raison que la tranche visée, le quadragénaire -en passe de l'être, petite ou affirmée-, dont les revenus dépassent les 25 K€ annuels (je vous vois sortir vos calculettes), doit connaître et apprécier la saveur de ce noble breuvage.
Enfin, surtout savoir pérorer sur le sujet en soirée sinon à quoi bon...

Mais peut-être prenez-vous le train en marche ou ne savez simplement pas reconnaître ces oenologues avertis (ils débordent tellement de subtilité) alors à l'instar des expressions télévisuelles du type "il explose en bouche", "tu as revisité le plat" ou "tu t'es réapproprié la chanson", voici un petit lexique pour repérer ce joli monde de connaisseurs prônant Epicure à foison, omettant que ses préceptes ne sont pas axés sur la bouffe, les nanas et la vinasse mais sur un perception plus subtile du savoir vivre...


- il laisse un mauvais goût dans la bouche : on dit "il est acerbe / acre / ça a du mal se passer au cours de la centrifugation"
- il descend tout seul : on dit "il est chaleureux / épanoui / aimable / fruité"
- vous ne sentez rien : on dit "il est austère"
Une fois envoyé, vous pouvez pousser un peu plus en osant "il a du bouquet / il a du nez / il est pénétrant". N'oubliez pas de placer le "il est un peu jeune ce vin" et "il est épanoui", les adjectifs "souple" "nerveux" et "onctueux" marchent bien aussi. De temps en temps, pensez à lâcher un "il est court (ou long) en bouche" voire "oh! quelle robe chatoyante!" et plus risqué : "il manque d'acide tartrique".
Termes relevés et traduits à partir d'un article du journal apiazzetta.com


Allez, lors d'un prochain billet dans la même lignée, on causera golf, nouvelle Audi et cigares bagués, la liste du kit est garnie...


«Le plaisir est le commencement et la fin de la vie heureuse. (…) nous n'entendons pas par là les plaisirs des débauchés ni ceux qui se rattachent à la jouissance matérielle, (…) le plaisir que nous avons en vue est caractérisé par l'absence de souffrances corporelles et de troubles de l'âme..» [Epicure -342/-270 avant JC]



Jo - piquette
27 septembre 2011

derrière une pinte

Petite soirée de fin de semaine entre potes au pub de Valbonne (06). Pressions mousseuses, vannes à 1 franc et reluquage(s) sur fond d'un concert live emmené par un ensemble anglo-local. Quand le chanteur cèda le micro à un jeune homme dans l'assistance, à l'évidence et sans me prendre pour Sinclair dans Nouvelle Star, ce garçon délivrait un savoir technique bien supérieur à ce qu'on peut entendre dans le réseau de ces "soirées live".
Le cover de Kiss/Prince qu'il enchaînât me fit frémir ou comment caler avec justesse des égarements vocaux sur les lignes de partition en retombant toujours pile poil dans la gamme, un pur régal ! A l'issue de sa mini représentation, j'ai été lui demander sous quel pseudo on pouvait l'entendre sur internet et j'apprends après quelques recherches que ce jeune Cannois a fourbi ses armes dans Roméo et Juliette, Le Roi Soleil et la Star' Ac4, c'est pas rien comme parcours :-)
Il s'appelle John Eyzen, le voici lors d'une autre apparition:






http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=3M-0rCqb-UU

10 septembre 2011

dans sa cabane

Il fait partie des têtes de gondole de la rentrée littéraire (qui compte plus de 600 ouvrages cette année encore...) et si j'ai reposé son livre hier en portant mon choix sur un autre, France5 nous a offert le soir même ses images. Quel heureux hasard !

Qui n'a pas songé à un moment de sa vie partir loin de tout pendant 6 mois ? Sur une vie, 6 mois avec soi-même au milieu de nulle part, si ça finit pas à la "Into the Wild", ce doit être enrichissant nan ?

Lui l'a fait. A travers ses expériences, "raconter" est le métier de Sylvain Tesson et les images qu'il ramène de ce dernier reportage sont tout bonnement envoûtantes.
Tout comme cet instant cigare/vodka à la lueur d'une bougie sous le clair de lune... que j'ai imité dans la foulée pour mieux m'imiscer dans cette atmosphère feutrée...









http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=9-CxXrRieCM


Jo - dans ma caboche au calendos
4 septembre 2011

la sachologie




Les discussions de comptoir/repas-barbecue/antichambres des soirées bref, les temps morts où l'on veut se sentir important en conversant sur un fait d'actualité, sont particulièrement bruyantes et animées ces derniers temps. Il faut dire qu'entre Colonna, Omar et DSK, la chronique judiciaire a la part plutôt belle...

C'est avec une conviction non mesurée que vérités et diatribes sont alors développées avec parfois une virulence proche de l'intransigeance. Coupable ou innocent, ils savent qui a fait quoi et adhèrent sans compter à la mission qu'ils viennent de s'approprier, celle de convaincre les incrédules de leur ressentiment. 
Naturellement, les individus de même opinion s'allient, la sphère dans laquelle ils lévitent se gargarise de leur interprétation de l'information. Ils investissent physiquement LA cause. Evidemment, tous ont pris la peine de sortir des sentiers de l'information habituels pour se forger une opinion étayée par des faits avérés... Il va de soi que chacun d'eux s'est immergé dans "l'affaire" usant abondamment de cet outil formidable qu'est internet. Il va sans dire que ces personnes qui martellent à foison la justesse de leur opinion connaissent très bien les accusés, d'ailleurs ceux qui assurent leur innocence les nomment par leur prénom, c'est dire leur proximité ! Entre mensonges des avocats et orgueil des magistrats, c'est le regard, la posture, la prestance et l'aura qui deviennent un signe qui ne trompe pas. Après tout, l'un d'eux a bien failli être élu sans avoir jamais prononcé un discours de présidentiable...


Tss, tss, tss, mais c'est normal puisqu'ils savent.


Jo - coupable récidiviste
02 juillet 2011




[edit] concernant ces 3 affaires : pour avoir lu, écouté et cherché à y voir plus clair afin de découvrir la vérité, je suis en mesure d'affirmer avec aplomb ! ...que je n'en sais rien...

[jai rencontré] l'ermite de Roquebrune


Aujourd'hui, j'ai rencontré l'ermite du Rocher de Roquebrune et j'ai aimé.


On en parle depuis des décennies dans la région varoise, il a sa page sur Wikipédia, quelques ouvrages lui sont consacrés et Delarue l'a même convié sur un plateau télé !

Ce personnage vit dans une grotte qu'il a améliorée au cours de 45 années d'ermittage, la moitié de sa vie, et si le premier abord laisse penser à un acteur de pacotille pour touristes de Paris, quelques minutes partagées avec lui révèlent la profondeur de sa pensée.
Il ne sert pas la main, Frère Antoine, il déjoue ces gestes de familiarité en prétextant une pseudo crainte de "transmission de sa débilité", mais il propose spontanément de partager sa terrasse et offre de bon coeur un verre de rosé.
Pas avare de paroles, il joue avec fantaisie de son espièglerie, toujours prêt à lancer une formule, un précepte, qu'il a modernisé, en usant parfois de délicieuses métaphores qu'il a rassemblées sur un carnet vendu dans les magasins Bio (vous savez, ces sanctuaires à Bobos) dont il ne perçoit, par sa décision, aucun dividende.

Aujourd'hui j'ai encontré l'ermite de Roquebrune et j'ai écouté.

ll répond sans détour et avec humour aux questions posées, puis ses yeux se délèctent de notre humilité. Malgré son éloignement de la civilisation (1h de marche avant la première route), il est au courant de l'actualité : les 630m2 de DSK à Manhattan, les pieds de Georges Tron et autres potins du coin. "Téléphone arabe" déclare-t-il dans une nouvelle pirouette en réponse à notre surprise.

Il n'est pas de ces ecclésiastiques qui récitent des textes sans conviction, lui revendique sa foi en Dieu mêlée à la méditation ramenée en bagage de ses voyages en Inde. Il raconte sa rencontre avec Tim Guénard dont je conseille d'ailleurs la lecture de "Plus fort que la haine", il raconte quelques anecdotes de sa vie toujours empreintes de conclusion philosophiques.

Il n'est pas dupe, il sait que le monde est plus consommation que réflexion et introspection. Il ne nous endort pas avec des versets conceptuels, non, il accepte de donner en toute simplicité à la seule condition de venir le chercher.

Il dit :
"Si les limites des autres te contrarient, c'est qu'elles se heurtent aux tiennent".
"Toutes les peurs sont comme des guignols. Si on les deshabille, on y découvre notre propre main"
Il dit aussi que personne ne peut s'approprier la création des adages mais ceux-là, je pense que c'est lui qui les a écrits.


Aujourd'hui, je me suis pris pour Paolo Coelho sur les chemins de Compostelle, aujourd'hui j'ai rencontré l'ermite de Roquebrune et j'ai décidé d'y retourner... avec du rosé un peu moins frelaté ! ;-)


Jo - hé bé !
29 mai 2011

un nouveau jour

Heup heup heup ! On ne va pas passer devant "ça" sans s'arrêter un instant, non ?



"Il y a des maladies qui sont saines". [Eugène Ionesco]

"La santé peut paraître à la longue un peu fade ; il faut, pour la sentir, avoir été malade." [Jean-François Collin d'Harleville]
"Les maladies sont le plus court chemin de l'homme pour arriver à soi." [Thomas Bernhard]

[mort/maladie/vie dans Evène]

«L'affection que m'envoyaient les gens, j'avais l'impression que ça pouvait me guérir de tous les maux. C'est d'une telle force qu'on se dit: je suis immortel maintenant». [Alain Bashung]

"Je vais vous l'dire : je vous aime toutes et tous. La vie est belle." [Patrick Roy].
"N'attendons pas le pire pour parler d'amour." Moi.



[ edit ] : 3 mai 2011, Patrick Roy is not dead !

"l'inespoir"

Hier au cours d'une discussion, nous relevions le comportement réservé des Japonais face à la menace et au désastre qu'ils venaient de subir, sans être en mesure d'en expliquer les motivations. Yves Simon livre la raison dans le JDD de ce jour et ses mots sont si subtilement organisés que j'ai eu envie de partager cet édito.

[hs] Et pour ceux qui la ramènent en proclamant la mise à mort du papier au profit de l'interactivité, j'informe qu'à l'instant de cette rédaction (dimanche 11h), cet article n'est pas encore en ligne sur le site de ce média et que j'ai dû spécialement brancher mon scanner ! Mon cul, l'info sur l'iPad !

Jo - lueur d'espoir
13 mars 2011

le pot de terre

La guerre, ça fait pas marrer.

Sur l'extrait ci-après, on peut d'une part mesurer la prise de risques des journalistes (notamment cette intrépide Martine Laroche-Joubert qui parcourt le monde là où ça chauffe le plus) si l'avion avait attaqué, mais ce tour de force là, je ne sais pas s'il s'agit d'un coup de chance et/ou un intervention d'Allah wakbar, mais c'est un sacré coup de maître !

Le pot de terre contre le pot de fer :




Jo - aplomb (de 6)

6 mars 2011

erratum : la journaliste commentant ce sujet est Samah Soula. Cette précision n'enlève évidemment rien au courage de sa confrère précitée ;-)

assaut nautique





Pendant que la France skie, toujours hype dans "the place to be", qu'elle dépense ses économies pour faire la queue au téléski, mon pote William s'est acheté un voilier.
Mais attention, mon-pote-William s'est acheté un voilier au prix d'un forfait ski "famille" dans une station de la région : un bateau des années 70.

J'ai de la chance parce-qu'avec mon-pote-William, je sais d'avance que le baptême d'un nouveau jouet se transforme en aventure et c'est avec un réel plaisir que je m'y abandonne dès que l'occasion m'en est donnée.
Corps et âme !

Et quand mon pote William me dit qu'il n'a pas encore quitté le port parce-qu'il n'a pas confiance en l'étanchéité de son voilier, qu'il n'a pas les éléments de sécurité et qu'il sait tout juste le barrer, je sens qu'il y a matière à se marrer et devine qu'il faudra le travailler un peu au corps pour s'adonner à une partie improvisée. C'est donc avec des packs de canettes aluminisées, du Bordeaux tout juste millésimé et des cigares référencés que je me suis présenté sur le quai.

"Bon ok, on le sort de son emplacement mais pas du port, 'faut que je le révise avant".


Après que nous eûmes bien déjeuné, bu, conversé... A nouveau bu, discuté, argumenté, épilogué, inhalé avec douceur la fumée veloutée de vitoles parfumées ; puis encore bu au point que notre sédentarité devait évoluer, nous décidâmes de partir affronter le grand large.
On a bien tourné la manivelle pour actionner la descente du mât avant de passer sous le pont, mais lorsque nous posâmes la quille sur le fond avant de nous rendre compte qu'on se trompait d'embranchement, c'est sur des balancements énergiques et les sourires des marins du coin que nous rebroussâmes chemin... Puis on a pris le bon chenal, relevé le mât non sans mal, hissé la grand'voile et sus au grand large ! À l’abordage !

Rapidement, sous la houle naissante, le bateau s'est mis a tanguer, on a viré dans les directions qu'il (le bateau) choisissait, j'ai dégueulé, je suis descendu dans la cabine pour m'allonger. On a re-tangué, on a viré, reviré, fait des demi-tours complets sous la maîtrise assurée du skipper nouvellement nommé. Alors que le jour commençait à décliner, qu'un bruit de clapotis dans la double coque se fît déceler, nous pliâmes les voiles en actionnant le moteur vers des eaux plus calmes .

Puis on est tombé en panne d'essence malgré le démontage du réservoir pour choper les dernières gouttes de l'espoir ; nous finîmes donc à la rame mais déplacer 7 mètres de bois et polyester n'est pas chose aisé avec des rames en jouet. On a pagayé plus fort en déplorant que l'embarquation fasse fi de nos efforts et à un moment, miracle, surgit le dernier bateau à rentrer au port. La corde de vie qu'il nous proposa fût acceptée et après quelques va-et-vient pour retrouver l'endroit d'où on venait (on n'avait pas mémorisé notre emplacement), nous fîmes les derniers efforts pour atteindre le bord dans la nuit tombée. Fatigués, ébouriffés et salés.


Le bateau va prochainement être sorti de l'eau pour la visite qu'il mérite et probablement une fuite à colmater, c'est donc en sécurité que mon pote William pourra aller voguer sur la Méditerrannée s'adonner en paix au rêve qu'il vient de réaliser. Ce sera sans moi, mon oreille interne refusant l'instabilité, mais je vais attendre l'inauguration de notre prochain jouet, prêt à en essuyer les premiers revers en comptant insatiablement sur l'intensité de l'improvisation car l'âge aidant (ça y est , je dois lire avec des lunettes), je mesure grandement la place laissée à l'insouciance et à l'émerveillement.

Nos vies, c'est comme la mer. Tantôt d'huile, tantôt houleuse, tantôt en plaisance et tantôt dans la tempête mais tant que les écueils n'éperonnent pas la coque, tant que l'embarquation n'est pas échouée sur un recif abandonné, ça vogue vers le meilleur !


Jo - pequeño marinero
27 février 2011

love-story








Ca y est, c'est quasi-officiel : BHL en aime une autre et ce serait "l'amour de sa vie". Quelle heureuse nouvelle !

On le sait, on en a rêvé, on y est passé et force est de constater que rien n'est plus extraordinaire et bouleversant qu'une histoire d'amour.
Extraordinaire, bouleversant et passionnant !
Certains planifient leur vie sur cette émotion en collectionnant les rencontres, les rendant éphémères pour ne pas perdre en intensité, d'autres, prudents, s'arrêtent sur la première pour ne pas sombrer dans la galère mais une vraie love-story, y a pas à tergiverser, c'est toujours "l'amour de sa vie".

En couple ou divorcé, libre ou occupé, en prélude d'une pièce à jouer comme un épisode dont on connaît déjà la finalité, c'est l'échange de regards qui annonce la potentielle disponibilité. Sous l'excuse du sentiment incontrôlé et de la nature qu'il faut laisser aller, certains luttent avec plus ou moins de conviction, d'autres s'arrêtent à la suggestion pour affirmer leur attirance, mais chacun de nous a eu et/ou aura à réfléchir sur ce sujet. Tous ! Enfin, sauf moi bien-sûr... (j'ai une vie maritale)

Des commerces émergeants de plus en plus voyants tentent de recadrer ces mauvaises pensées, au détriment des moeurs, en inventant un nouvel intérêt pour encanailler les ébats. À l’occasion de la St Valentin, ce ne sont pas les fleuristes qui se sont fendus d'une opération marketing coûteuse sur les panneaux 4x3 qui bordent les routes de la région cannoise cette fois mais une invitation aux plaisirs coquins dans la boutique glauque du coin. La vulgarité est l'affaire des has been, maintenant on cause échangisme et vibros avec brio !
Indépendamment du dégoût que m'inspire cette décadence pourtant très tendance, j'attends un brin dépité le "encule ma femme" à peine dissimulé qui viendra un jour imager la communication de la pensée branchée.

Tromper ou avouer ? S'assurer une double vie confortable ou oser le changement radical ?
Une synthèse sommaire des faits divers révèle que la seconde solution est la plus destructrice. Lorsque la décision est annoncée au compagnon bafoué, le choc entraîne des conséquences parfois dramatiques qui s'avère être un traumatisme. La personne délaissée peinera à se reconstruire en subissant les démonstrations radieuses de celui qui aura choisi sa nouvelle vie. Mais là aussi, les critères d'altruisme et d'élégance sont laissés à la discrétion de chacun...
A croire qu'il vaut mieux encaisser et laisser l'(les ?) orages passer ; mesdames Mitterrand, Chirac, DSK, Clinton, PPDA, Parker, Woods, Beckham (liste non exhaustive) en ont étudié la véracité et il semblerait que leurs maris n'aient pas à s'en offusquer.

Heureusement, sucer n'est pas tromper (c'est pas moi, c'est Rocard) mais je crois que finalement, pour goûter à la sérénité et apprécier au mieux de ce que la vie a à nous donner, c'est d'espérer que les sirènes de Cupidon ne nous détournent pas de notre horizon.









http://www.youtube.com/watch?v=_WOaROeSp04&feature=player_embedded



Jo - charlatan
17 février 2011

leitmotiv

Les textes et images, pas forcément la voiture :))

Monte Carl'




J'ai visionné 100 photos du Rallye de Monte Carlo, porté cette passion qui m'anime depuis plus de vingt ans maintenant.
J'en ai vu des belles, de très belles, des insensées, des poétiques et des magiques.

Je me suis arrêté sur celle-ci et pris le temps de la regarder, puis après délibération avec moi-même, je l'ai élu "Photo du Monte 2011". Pas de demi-mesure pour le meilleur !


__________________
Bonsoir,

Oh !! vous y allez fort la quand même la plus belle photo du MC je ne pense pas mais votre compliment me fait grand plaisir. Surtout si grâce a ce cliché j'arrive à apporter de l'imagination et du plaisir.

Merci beaucoup.


Sportivement,
Franck

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Jo - influences
31 janvier 2011
.

life et re-life... Alive !


Encore un jour spécial aujourd'hui : eh oui, on est toujours là !

Un jour [un peu plus] spécial [pour moi] aujourd'hui : ce matin, une femme que j'ai en affection a accompagné son fils vers sa demeure éternelle. 11 ans/accident de chasse/petit cercueil blanc. Je pleure avec toi, Mimi...


On a tous des parcours de vie particuliers jalonnés par des faits plus ou moins accentués. Chacun d'eux possède ses caractéristiques qu'on aurait tendance à considérer d'ordre privé, mais si l'occasion m'en était donnée je réaliserais une interview de chacun de vous pour les reporter sur "Le blog de la Vie" que je me plais à imaginer dans mes instants de bonté ;-)

La narration à venir a de spécifique qu'elle regroupe les 3 faits importants de cet homme considéré comme l'un des plus importants du Monde ; elle est porteuse d'humilité, de prise de conscience et dotée d'une force immense pour aborder en confiance les obstacles de la vie. Je puise dans certaines histoires cette positivité qui m'anime au quotidien et celle-ci est depuis longtemps dans "mes favoris". Je la consulte parfois quand l'équilibre vacille, en priant chaque jour de ne jamais rencontrer le pire...

http://www.kerignard.com/blog2/2008/02/stay-hungry-stay-foolish-steve-jobs.html


Jo - béquille
12 janvier 2011

en crève !

Ça y est, le DJ du 9-3 est décédé. Il valait peut-être mieux au regard des séquelles irréversibles provoquées par cette attaque du réveillon de fin d'année ; 8 personnes s'étant acharnées sur lui avec la rage facilement déployée par cette partie de la population française "contrariée".

"C'est la faute aux politiques, la faute à la police". "Faut faire quelque chose, ça peut plus continuer comme ça", assèneront
les micro-trottoirs du prochain JT.

Mais que faisaient les 50 convives présents dans la salle cette nuit-là ? Etaient-ils enchaînés ? Dinaîent-ils avec des couverts en guimauve ? Ou peut-être n'ont-ils rien vu...
Dans le fond, peut-on leur reprocher leur inaction ? A l'évidence, dans leurs pensées festives du moment, ils n'étaient pas préparés à subir une telle épreuve et le temps de la surprise fût trop long pour adopter une stratégie de défense commune.

Ils n'étaient pas prêts.

A se voiler la face sur cette violence puissante et soudaine qui peut déferler sur n'importe lequel d'entre nous à un feu rouge ou au supermarché, à censurer les images pour préserver notre sérénité, c'est logiquement un sentiment de lâcheté qui prime lorsque celle-ci se déclenche au détriment d'une action commune qui suffirait pour l'éradiquer.

Rappelez-vous ces images de la Shoah et ces centaines de Juifs immobiles en attendant sagement leur exécution par une vingtaine de personnes armées. J'ai été consterné par la disproportion entre les 2 camps : d'un côté des humains passifs, stupéfaits d'un tel déchaînement de violence à leur encontre, et de l'autre, des chiens galvanisés par la découverte de leur soudaine puissance. Ou bien cette scène de viol du si contreversé film "Irreversible", je n'en ai retenu que ces badauds qui faisaient une timide marche arrière suivant le principe du "tant que m'arrive pas, ça m'regarde pas". Bah, de toute façon il ne s'agissait que de cinéma...

FRANÇAIS, REVEILLEZ-VOUS ! ÇA SE PASSE CHEZ VOUS !!

Regardez ce qui se passe autour de vous, lisez, voyez, ayez peurs, soyez lucides sur cette actualité. Soyez prêts !

Dans la majorité des cas, les agressions ont lieu en milieu urbain où la concentration de témoins est largement supérieure aux agresseurs, que risque-t-on dès lors qu'on est plusieurs ? Une gifle ? Un coup de poing ??
Un intervenant courageux est-il un héros stupide au point d'avoir à réfléchir et hésiter à prêter main forte ?

Il est à la portée de chacun de changer le cours du destin :






Jo - cruel
6 janvier 2011

les bons voeux !


En accordant une importance mesurée au pretexte des festivités de fin d'année, le temps des nouvelles résolutions n'en n'a pas moins sonné !
On peut consacrer sa journée à pianoter un enjoué "santé/bonheur/prospérité" en cochant la mailing-list de son clavier, suggérer un timoré "bonne année et bonne santé" en claquant la bise appropriée ou penser amour et amitié dans une ferveur dévouée, mais ce que je préfère souhaiter à l'Homme, le 1er janvier et n'importe quel jour de l'année, c'est d'avoir 70 ans pendant quelques instants.

Et puis tiens, pourquoi pas maintenant ?

Goûter au malheur, à la maladie, à la peur et à l'oubli. Subir le manque, l'absence, les doutes, les regrets et les remords ; approcher la mort.
Penser, repenser, ruminer, mesurer, accepter ; vivre la déception, la trahison, la défaite et l'humilitation, se réfugier dans la résignation.

Goûter au malheur...
...pour revenir meilleurs et aborder les prochaines années sur les principes de l'humanité, de l'essentiel et de la simplicité !


Et si aujourd'hui, c'était ça ?




Pace e salute !Jo – acculeur ;-)
01 janvier 2011