l'article

04 août 2008 - à la demande de Jean-René Laplayne - rédac'chef de Corse-matin) j'ai refondu mon texte en supprimant les termes accusateurs envers un élu légendaire de l'histoire politique corse qui prône dorénavant le vote de la diaspora dans son nouveau combat. Il a finalement accepté de le publier le 14 août en plein boum touristique, merci à lui, en me reprécisant au passage qu'il ne partageait pas mon opinion.
Depuis, ce courrier a suscité de multiples réactions dont je me délecte à leur lecture...


Diaspora par ci ou par là, chacun y va de son couplet pour défendre cette partie de peuple migrateur en proie à une crise identitaire.
Les rejeter ou les accepter est un combat littéraire résumé à un pamphlet politico-journalistique bien fade face à la réalité du débat ; le problème étant que chacun définisse humblement sa place pour baigner dans une entente cordiale. Si tant est que payer quelques charges et autres impôts donne l'impression à quelques-uns d'exiger des résultats ( les maires de villages remplissent à foison leur carnet de doléances, bien loin de l'esprit du Livre d'Or ) ils omettent parfois les règles basiques du respect envers les autochtones. Aboyer son appartenance à un peuple aussi fort en caractère que le nôtre alors qu'on choisi de vivre loin de lui, invite à l'humilité lorsque l'on partage les mêmes lieux. Surtout lorsqu'il n'est pas prévu d'y retourner à temps plein.

Si tant est qu'occuper la maison familiale pour se payer des vacances à moindre coût puisse être ressenti comme un devoir de conservation du patrimoine, je m'interroge sur le crédit qu'on pourrait accorder à leurs paroles face à leurs actes effectifs. Parti vivre sur le Continent depuis 8 ans par choix professionnel, j'assume pleinement cette décision, et bien que j'aie la sensation d'être simplement en déplacement, je suis largué face aux réalités de la Corse au quotidien. De ce fait, je pense ne pas avoir le droit d'influer dans des décisions que je n'aurais pas à subir. J'invite les Corses de France à en faire autant, surtout au niveau des élections, par amour de notre Ile et par respect pour nos familles.
La diaspora n'est que de passage au moment de l'année propice à la fête, elle mérite la même considération que ses pairs qui remplissent les plages et les campings : 3 petits tours et puis s'en va.
Le principal n'est-il pas de partager de bons moments ? A chacun d'adapter son comportement.