contre-appel

"Je n'ai pas tiré sur un homme, j'ai tiré sur un symbole. Pour pouvoir tuer un homme qui ne m'avait rien fait, il a fallu construire quelque chose, j'ai appelé ça une bulle psychologique". Pierre Alessandri.

"Que la vérité soit faite pour que nous puissions tirer quelque chose positif de ce désastre" dit Madame Erignac dans le JDD d'hier, tandis que s'ouvre le procès en appel d'Yvan Colonna.

Alors qu'on souhaite à cette dame d'oublier.

D'oublier qu'un soir de février 98, son mari parti garé la voiture par galanterie, ne vint jamais s'asseoir sur le strapontin qu'elle lui réservait au théatre d'Ajaccio, voila qu'on lui remet le couvert.
Dans une décision de justice, c'est du on/off : t'es coupable ou innocent.
Là, on se moue dans la mélasse à coup de "c'est moi/c'est pas moi" pour les uns, "c'est pas moi qui ai tiré" et autres "dis-le ce que tu as fait", bien loin du véritable honneur corse érigé en dogme par certains.
L'honneur corse déja, c'est pas l'assassinat d'un homme qui marche seul dans la nuit, par 4 personnes prétendant agir au nom d'une cause, d'une putain de revendication de propriété de terre qui décime trop souvent des innocents par delà le monde.

L'ouverture des frontières servant outrageusement l'économie, il serait bon de l'appliquer sur l'esprit pour apprécier à sa juste et grande valeur la chance qu'on a de vivre.

Et puis tiens, connerie pour connerie et martyr pour martyr, je crois que je préfère encore les illuminés qui paient de leur vie leurs attentats kamikazes, au moins y a pas de "c'est pas moi qui ai pressé la détente".

Jo - marre (pas "j'me marre" mais "y en a marre!")

9 février 2009