aïiiiiiiii-phone !


Qui ne l'a pas ?

Ceux qui l'ont le dégainent avec nonchalance et s'inventant une certaine prestance, ceux qui ne l'ont pas décrient son succédané, impatients d'atteindre le quotat de "points fidélité". Il n'y a pas à tergiverser ou essayer de l'imiter, à un moment il faut le posséder.

Les ados en rêvent et le 3ème âge s'y résout, malgré son aura et son succès, sa promotion est toujours assurée. De nouvelles applications naissent en quantité, des programmes dédiés sont étudiés pour participer au succès, il est devenu ZE logo de l'interactivité dans les principaux médias. Il est incontestablement le coup de génie de la dream team d'Apple ou comment créer la révolution en lieu et place d'une évolution : l'I-Phone.

Il coûte "horriblement" cher aux fournisseurs d'accès de téléphonie au regard des marges habituelles auxquelles ils sont familiarisés -400 euros en moyenne par appareil- mais s'ils ont déploré bruyamment la selection d'un unique opérateur lors de sa commercialisation, c'est bien parce-qu'ils n'avaient pas été selectionnés. Le gérant d'un Espace SFR de Cannes me confiait récemment (ça fait toujours bien de sous-entendre une confidence, il s'agissait en fait d'une discussion de courtoisie, hihi) combien il était ébahi de constater à quel point cet objet était devenu indispensable pour ceux qui ne peuvent manquer le train de LA tendance. Ce commerçant qui a misé sur la téléphonie mobile depuis ses balbutiements a connu les grandes années de progression et pensait se ranger tranquillement vers la stagnation, l'I-Phone a insufflé un mouvement ouraganesque à cette activité déja florissante en conquérant 50% du marché français en 3 ans.

Sacré Apple, réservé il n'y a pas si longtemps à la dissidence et qui parvient à travers ce produit à promouvoir la logique de son système d'exploitation auprès du grand public. Les ventes de I-Mac et I-Book explosent, les vaccinés Windows passent le cap vers la luminosité de l'image, la sensualité des touches, une ergonomie bien pensée, une
meilleure compacité, une intuitivité nouvelle et une réputation de fiabilité. Mais la force de ce groupe, c'est aussi d'avoir verrouillé son système d'exploitation sur des machines dont ils assurent eux-mêmes le design, la fabrication et la commercialisation. Aujourd'hui catalogués comme précurseurs, il suffit à Steve Jobs d'une convocation de la presse pour que celle-ci devienne le vecteur marketing de son nouveau produit, à fond les ballons et gratuitement ! Le rêve...

300 000 exemplaires vendus le 1er jour de la commercialisation de L'I-Pad -l'I-Pod pour malvoyants et/ou maladroits de leurs petites mains-, brrrr les libraires frémissent déja en songeant aux bibliomanes qui pourraient adopter ce nouveau joujou interactif, sauf que si c'est la culture et l'intellect qui sont visés, ça risque de limiter le succès...

Que font les autres ? Quelle contre-attaque préparent Windows, les fabricants d'ordinateurs, de téléphones et autres fournisseurs d'accès ?

Dans un premier temps et dans l'urgence : imiter pour limiter -ça c'est fait-, espérer une rapide lassitude de ce public qui ne se sent élite qu'à partir du moment où il possède la nouveauté, offrir de la gratuité, relancer le processus de la créativité -encore-, innover et marketer.
Il y a 10 ans, on s'émerveillait de la découverte d'internet à travers une connexion 54 bits sur modem en patientant lonnnnguement à l'ouverture des pages. Aujourd'hui, les ados ne s'émeuvent pas de regarder un clip de leur chanteuse préférée sur You Toube, loin de toute habitation grâce à la clé 3G déja has been...

Cet ère d'interactivité et d'inventivités appelle d'autres surprises à venir, on vit une époque formidable non ?

Jo - mégaphone

ps: télécharge donc ça sur ton i-Tunes, et si ton poil ne s'hérisse pas à la minute 1:46, retourne donner un sens à ta vie en twittant sur Facebook...
http://www.youtube.com/bendeignan#p/u/79/MZ4xDs_xQ9Y




17 avril 2010